Vous ressentez le besoin de parler avec un psy ? Sachez que vous n’avez en aucun cas besoin de le justifier. Tout le monde peut ressentir le besoin de parler avec une personne neutre, d’échanger avec un professionnel. Que vous ressentiez un petit coup de blues, que vous ayez des soucis de stress ou bien des idées noires, se tourner vers un psy est la solution à envisager. En tant qu’étudiant, vous avez des aides et des associations qui sont là pour vous accompagner dans cette démarche.
Suivre une psychothérapie ou une psychanalyse pendant ses études
Il existe une grande différence entre une psychothérapie et une psychanalyse. La psychothérapie est la technique psychologique la plus demandée par les étudiants. Le patient souffre de quelque chose de particulier et souvent définit en amont : anxiété face aux examens, peur de la foule… Les psys vont alors proposer une thérapie sur un nombre de rendez-vous pouvant varier en fonction de l’évolution de la personne.
La psychanalyse va souvent plus loin. Les faits causant des souffrances aux patients sont souvent plus profonds et il faut aider la personne à chercher loin dans ses souvenirs pour les définir. Avant de se lancer dans une réelle psychanalyse, il faut consulter un médecin. Le chemin jusqu’à la guérison peut être long et tout le monde n’est pas prêt à vivre ça, notamment si l’entourage n’est pas présent.
Choisir une thérapie avec un psychologue peut être un vrai investissement financier. Les consultations sont payantes et non remboursées. C’est pour cela, qu’en France, les étudiants ont des aides et des associations ont vu le jour afin de les accompagner et de les sortir de leur mal-être et leur souffrance. Quant aux personnes souhaitant suivre une psychanalyse, il faut s’adresser à un médecin psychiatre. Les consultations sont, comme les consultations médicalisées, remboursées à 100 %.
Les BAPU, les bureaux d’aide psychologique universitaires
Les études supérieures peuvent être de vrais moments difficiles à traverser pour certains étudiants. Entre la pression, la gestion du stress, la solitude, le manque de temps, de sommeil et les soucis financiers, il est souvent difficile de ne pas craquer. Un grand nombre d’étudiants n’arrivant pas à tout gérer, décident de tout plaquer. D’autres repoussent leurs limites et font tout pour arriver jusqu’au bout. Parfois, une aide extérieure peut être utile, voir indispensable. Se sentir épaulée pendant une période aussi compliquée, ça peut tout changer.
Les universités l’ont compris et ont mis en place les BAPU. Ce sont des bureaux d’aide psychologique universitaires, des centres de consultation ouverts à tous les étudiants souhaitant bénéficier d’une aide psychologique. Au sein de chaque centre se trouvent des psychothérapeutes (psychiatres et psychologues), des assistants sociaux et un service administratif. Les étudiants peuvent demander des consultations sans débourser un centime. Elles sont prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale et les mutuelles. Il n’y a pas de nombre de séances limité. L’objectif est de suivre une personne jusqu’à ce qu’elle se sente mieux et ne ressente plus le besoin de consulter un psy. Autres que les étudiants, des lycéens, des apprentis et des demandeurs d’emploi peuvent demander un rendez-vous.
Consulter un psy pendant cette période de crise sanitaire due à la Covid-19
La France, et le monde entier, est touchée par une crise sanitaire sans précédent depuis le début de l’année 2020. Entre les confinements, les cours à distance, l’interdiction de se regrouper dans les lieux publics et maintenant le couvre-feu, les étudiants souffrent. Ils sont, pour la grande majorité, enfermés chez eux, dans un petit appartement, devant leur écran toute la journée et ne peuvent même pas s’aérer l’esprit le soir, car il y a le couvre-feu. Il est compliqué pour eux de garder la motivation pour réviser les cours, de garder le moral sans pouvoir voir leurs amis ou même échanger avec leurs camarades au quotidien. On dit que la vie étudiante est le moment de notre vie où on s’amuse le plus. Pour cette génération, ce n’est pas le cas. La Covid-19 gâche tout. Pour traverser cette crise sans trop de souffrance, échanger avec un psy peut être une solution. Bien sûr, pour éviter toute contamination, les consultations à distance sont à privilégier.
La plateforme en ligne Covid-Écoute
La fondation FondaMental a créé cette plateforme afin de proposer de nombreuses ressources et de mieux comprendre et traiter les troubles psychiques des personnes vivant mal la période que nous traversons. Il est aussi possible, grâce à Covid-Écoute de bénéficier d’une téléconsultation, sans frais, avec un psychologue.
Solidarité Covid
Connaissez-vous le site Hellocare ? Il s’agit d’un site d’experts mettant en contact les patients et les médecins. Face à la Covid-19 et aux confinements, ils ont mis en place une offre intitulée « Solidarité Covid ». L’objectif de cette offre est de permettre aux personnes qui en ressentent le besoin, de consulter des psys bénévoles en ligne. Pour avoir un entretien gratuit, il faut prendre rendez-vous au moins 48 heures à l’avance.
BeMyPsy
La ligne BeMyPsy a été mise en place par un cabinet de psychologues en ligne. Un numéro vert a été créé pour une consultation gratuite. Il est accessible tous les jours de 8 heures à 22 heures au 09 74 191 800. Il est aussi possible d’avoir un visio avec un psy ou bien d’échanger par tchat.
Les numéros indispensables si vous avez besoin de parler ou envie d’une écoute
Fil santé jeunes
Répond à vos questions, tous les jours, de 9 h à 23 h. Un numéro d’appel anonyme et gratuit : 0 800 235 236
Nightline
Nightline est un service d’écoute, de soutien et d’information. Cela peut être une alternative intéressante, car ce service est animé par des étudiants bénévoles. En tant qu’étudiant, il peut être utile d’échanger sur son mal-être avec d’autres personnes se trouvant dans une situation similaire. Nightline est un service confidentiel, gratuit et surtout, sans jugement. Si vous souhaitez aider votre prochain et que vous vous sentez capable d’être à l’écoute sans juger, vous pouvez devenir bénévole à votre tour. Rendez-vous sur : https://www.nightline.fr/
SOS Amitié
Ce service d’écoute est très connu en France. Des bénévoles sont là pour écouter les personnes qui traversent une période difficile. Il est possible de bénéficier d’une écoute bienveillante, gratuite, anonyme et confidentielle 24 h/24 et 7 j/7 au 09 72 39 40 50.
Suicide Écoute
Il s’agit d’un service d’écoute mis en place pour les personnes qui envisagent ou ont envisagé de mettre fin à leurs jours. Certaines personnes appellent en ayant pris leur décision, ou bien en cherchant des conseils pour un proche. Les bénévoles sont formés en amont pour répondre à ces appels au secours. Numéro accessible 7 j/7 24 h/24 : 01 45 39 40 00
Les numéros de téléphone face à l’homophobie, aux violences sexistes et sexuelles
Lorsqu’on est jeune, on se cherche et parfois notre entourage, malheureusement, n’est pas présent ou ne nous accepte pas. Le monde extérieur peut être un monde dur, agressif et on peut rencontrer des personnes extrêmement malveillantes. Vivre des violences sexistes ou sexuelles en tant qu’homme ou femme, peut être réellement traumatisant et il est difficile d’en parler ouvertement avec son entourage. Des numéros ont été créés afin d’aider les victimes :
- Le 3919, un numéro gratuit destiné aux personnes ayant subi des violences sexistes et sexuelles ;
- Ligne Azur, pour toutes personnes en questionnement, se sentant discriminée ou ayant subi des discriminations homophobes : 0 810 20 30 40 ;
- SOS homophobie, une association nationale de lutte contre les LGBTphobies : 01 48 06 42 41.
Téléconsultation, télérééducation et téléréadaptation
Avec les confinements successifs, les Français ont pris l’habitude des consultations vidéos. Une pratique aujourd’hui de plus en plus répandue. Les services de téléconsultation se sont en effet développés. Aujourd’hui il est possible de prendre rendez-vous en ligne avec son médecin généraliste comme avec un psychologue.
Parmi les soins prescrits en distanciel existent également la télérééducation et la téléréadaptation. La première consiste, pour un kinésithérapeute par exemple, à suivre un patient sans pour autant le faire venir dans son cabinet. Elle se concentre sur la rééducation de l’appareil locomoteur. La seconde permet à un professionnel de santé d’entrer en conversation avec son patient pour évaluer son adaptation et son évolution dans son environnement.
La téléconsultation facilite le suivi du parcours de soin. Les personnes à mobilité réduite peuvent ainsi assister à une séance depuis leur domicile. Les personnes habitant dans un désert médical peuvent trouver plus facilement un professionnel de santé sans avoir à conduire plusieurs dizaines de kilomètres. L’absentéisme aux cours ou aux examens diminue. Avant de téléconsulter, veillez à ce que l’application ou le site internet proposant un acte en télésoin soit conforme au cadre juridique en vigueur pour les données de santé.